samedi 31 mars 2012

L'équipement


Première étape importante, s'équiper : en chaussures, chaussettes , vêtements et cardio-fréquencemètre.

La fameuse boutique de la rue Léon Jost est petite, mais, un peu comme le sac de Merlin l'Enchanteur, elle semble contenir absolument tout ce que les coureurs de la région peuvent désirer. Ma présence dans ce temple du marathon est totalement saugrenue. Emprisonnée dans mes bourrelets, je peine à faire mes lacets, tandis que les corps secs et élancés se succèdent dans les rayons. Il faut toute la gentillesse attentionnée de Pascal pour m’empêcher de partir en courant. Enfin en courant...





Mes baskets sont belles, aux couleurs du marathon de Paris. Curieusement, j'en suis très fière. J'entends incidemment Pascal préciser au vendeur qu'elles doivent être prévues pour 3-4 entrainements par semaine (what ?!).



Une fois dans mes habits de Super-Caro, ma RCX3 au poignet (c'est mon cardio-fréquencemètre, une boussole en quelques sortes, qui me permet de connaître mes pulsations cardiaques, le temps qui passe et celui qui reste), je trépigne à l'idée d'attaquer enfin les choses sérieuses.

mercredi 28 mars 2012

L'engagement

J'ai rencontré Pascal deux jours après mon coup de fil.
Nous sommes allés boire un verre, afin de savoir sur quel pied nous allions danser, et si, d'ailleurs, nous allions danser tout court.
J'aurai peut-être l'occasion d'y revenir, mais la relation entre un coach et son client est faite de confiance et d'intime (si tant est que tout ce qui touche au corps soit intime), nécessitant un engagement solide et réciproque. Il était donc important de se choisir l'un l'autre. Après avoir longuement parlé, c'est ce que nous avons fait, lui, en accueillant mon projet, et moi, en acceptant sa méthode.

lundi 26 mars 2012

Un esprit dans un corps

 Mon corps m'est devenu cher très tard. A 34 ans, très précisément, un soir de mai, sur mon lit d'hôpital. Je sais que cela aurait dû m'apparaitre bien plus tôt, mais c'est comme ça ; je n'ai compris qu'à cet instant qu'il était important. Je me suis réveillée un matin d'avril 2010 avec 39°5 et des courbatures, et la fièvre ne m'a pas quittée pendant 45 jours. Les médecins m'ont parlé de maladie auto-inflammatoire et collée sous cortisone pour un CDD dont j'ignorais alors qu'il était renouvelable. Régime sans sel, crampes nocturnes, rétention d'eau, détérioration du métabolisme et de l'humeur... En deux ans, j'ai cessé de me réveiller avec le sourire, pris 25 kg et développé quelques craintes irrationnelles, comme celle de l'élévation de ma chaleur corporelle. Dans ces conditions, et après quelques tentatives désastreuses, j'ai fini par comprendre que je n'arriverai pas à me remettre au sport toute seule.

J'ai donc décidé d'appeler Pascal.

Voilà quelques années, j'ai griffonné le numéro de ce coach sportif sur un post-it. Usé, râpé, déchiré, je l'ai transféré d'un agenda à l'autre chaque 31 décembre. Cet hiver, j'ai même fini par le jeter, persuadée de ne jamais arriver à l'appeler.

Ce matin, suite à un défi lancé par mon meilleur ami, j'ai demandé à nouveau son numéro à Stéphanie, la collègue qui me l'avait confié la première fois, et j'ai composé le numéro.