vendredi 20 décembre 2013

♫♫♪ Saturday Night Traileeeeeeer ♫♫♪

Ne me demandez pas pourquoi je n'y ai pas pensé.

Pourquoi je suis partie, ce soir d'hiver, lampe torche au front et chaussures de trail aux pieds, sur des chemins de boue, sans penser une seconde qu'en 11 km, il pouvait m'arriver des bricoles...

Il faut dire que cela faisait des semaines que j'attendais ça.
Dopée par les bonnes sensations que le Cross du Figaro avait laissées en octobre, je n'avais qu'une hâte : corser un peu les choses en participant à un trail nocturne. Je me suis entraînée pendant quelques semaines à courir de nuit dans le bois de Vincennes (un soir, une prostituée m'a même souhaité bon courage) afin de "sensibiliser" un peu ma foulée aux autres sens que la vue.

Pendant quelques minutes, avant le départ, j'ai eu l'impression d'avoir 7 ans, ricanant avec mes amis dans la nuit, et gigotant pour tromper le froid, surexcités comme si on partait construire notre cabane au fond du jardin. Quelle histoire ! La folle équipée... Et la perspective de la soupe à l'oignon en rentrant.... Bref, j'étais heureuse.


En fait de cabane, je me suis plutôt retrouvée au trou, entre le 3ème et le 4ème km.
Ma cheville a lâché dans un grand craquement bien sonore, alors que je commençais à peine à me détendre. Je venais de passer une bonne vingtaine de minutes à éviter des obstacles, qui se présentaient, malgré mon allure de sénateur, à la vitesse d'un jeu Tetris dernier stade dans le halo de ma lampe frontale. Une branche, une mare de boue, un trou, OH un tr...craaackkk.

Passée la douleur de l'instant, j'ai pleuré comme une gamine qui vient de casser son jouet un soir de Noël. Finie, la cabane au fond du jardin. On attend le serre-file en serrant les dents, et on claudique jusqu'au bercail.

Je n'ai pas pensé que je pouvais me faire mal, ce soir là. Mon corps, si vaillant, si fiable, qui m'avait tant portée lors du Cross du Figaro, venait de me jouer un tour inattendu...

Ma seule pensée fut alors pour le semi-marathon de Paris, que je devais courir trois mois plus tard : serai-je sur pieds le jour J ?









mercredi 7 août 2013

Pensée du jour

"Le combat se gagne ou se perd loin des regards - derrière les lignes, à la salle de sport, et dans la rue, bien avant que je danse sous ces lumières". Mohamed Ali


mardi 6 août 2013

Le retour du Cooper


Mardi dernier, retour de vacances : un de mes premiers coups de fil est allé à Pascal, mon coach.
Un rapide coup d’œil à mon agenda m'a fait réaliser que la Parisienne (6,5 km sur du plat) est dans 7 semaines, et le Cross du Figaro (12 km avec dénivelé) dans 8. L'entrainement va donc reprendre pour de bon, et moi je vais revivre !... Je ne me suis pas entrainée du tout depuis 15 jours à cause d'une rechute de ma tendinite du muscle rotateur de la hanche. Je suis donc à la fois surexcitée à l'idée de recourir, et encore complètement vautrée dans la mollesse des apéros estivaux.

"Bon ben, on va se refaire un petit test de Cooper..."
Eeeeeeeeeeeh........
Mais ouais, absolument.
Un petit Cooper.
Super.
Je l'avais oublié celui-là.
Putaiiiiiiiiin.
Je n'aime pas ce test.
"... rendez-vous à 8 heures dimanche matin, pour éviter les grosses chaleurs."
Oui.
On va aussi éviter les grosses performances, si tu veux mon avis....
Je veux mourir.
Vite.

La mauvaise grâce hantait déjà mes pensées 3 jours avant, alors imaginez le jour même. Bien sûr, il faisait trop chaud. Bien sûr, l'échauffement allait être trop dur. Et bien sûr, la nuit avait été trop courte. En attestait ma tête de batracien atteint d'une myxomatose stade IV, quand j'ai débarqué sur la piste d'athlé à 7h55, du plomb dans les runnings. Tout, dans mon attitude, de ma voix à mes gestes, en passant par la déformation de mes globes oculaires, trahissait le stress de cette nouvelle rencontre avec ce bon vieux Cooper.

Un bref rappel de ce en quoi consiste l'amusante épreuve : parcourir, sur piste, la plus grande distance possible en 12 minutes. Une formule permet alors d'estimer deux valeurs importantes, qui vont permettre ensuite d'établir des programmes d'entrainements efficaces : le VO2max et la VMA.

Le VO2max est un indicateur de performance : plus il est élevé, plus cela signifie que vous êtes en forme physiquement. C'est le volume maximal d'oxygène utilisé par l'organisme en une minute pour produire de l'énergie. Au delà de ce seuil, l'effort est tellement intense que l'air inspiré par l'organisme ne lui suffit plus, il va devoir utiliser d'autres carburants (voir les explications que je donnais à la fin de ce post, l'an dernier). Il quitte alors la "filière aérobie" pour la "filière anaérobie". Quand j'ai rencontré Pascal, mon VO2max était estimé à 27 ml/kg/min ("estimé", car seuls des tests en laboratoire permettent de le mesurer précisément). Généralement, pour une personne de mon âge et en bonne santé, il se situe en moyenne autour de 40 (45 chez l'homme, 35 chez la femme), mais chez certains sportifs de haut niveau il peut dépasser 90.
Quant à la VMA, la Vitesse Maximale Aérobie, c'est précisément la vitesse au delà de laquelle cet organisme va passer à la filière anaérobie.

Bref, si vous m'avez bien suivie, vous aurez compris que le but de ce de test est de savoir à partir de quand je vais étouffer.
Sans vouloir dramatiser, bien sûr.
Jamais.
Vous me connaissez.
...
Après une bonne trentaine de minutes d'échauffement, et 12 minutes de respiration sifflante, le verdict tombe : ma VMA est à 10,7 km/h.
Pour obtenir ensuite le VO2max, plusieurs formules existent, et peuvent donner des résultats assez différents. Celle de Léger et Mercier est la plus simple quand on connait sa VMA, car il suffit de la multiplier par 3,5. Mais cette formule n'est vraie que pour un sujet "standard". Elle ne tient pas compte -pas plus que les autres formules, d'ailleurs- de critères liés à la personne : son poids, son état de santé, etc.
Selon les formules utilisées, mon VO2max se situe donc, ce dimanche, quelque part entre 30 et 37 ml/kg/min, ce qui est considérablement mieux que l'an dernier.

Le test de Cooper est intéressant en ce qu'il offre une photographie, à l'instant T, de l'état du sujet. Il permet de repartir à chaque fois sur de bonnes bases. Ou en tout cas sur des bases précises. Selon Pascal, on pourrait donc utilement le refaire tous les 2 mois, au début de chaque nouveau cycle d'entrainement (*aaarrrrggghhhh*).

dimanche 14 juillet 2013

Mes gants de boxe

Ça y est !!! Je les ai !


Mes gants....

Mon choix, ma couleur....... ma sueur.

Oui parce qu'il faut dire que boxer avec des gants qui ne sont pas les siens, dans lesquels tant d'autres ont transpiré, c'est plutôt dégueu. Surtout si pour une raison ou pour une autre, on n'a pas, comme moi la semaine dernière, la possibilité de mettre au préalable des bandes protectrices en coton, dont on s'entoure les poignets et les phalanges. Elles ont le mérite d'absorber à la fois les chocs ET une légèèèèèère sudation, observable au bout de quelques fractions de secondes instants de boxe.

Comment faire son choix ?
Source : http://www.boxingshop.tv

Je serais bien incapable de vous dire comment, dans l'absolu, doivent se choisir des gants de boxe. Mais je peux vous dire quels ont été mes critères, et ce que j'ai retenu de l'adorable vendeur de la rue Beaurepaire.
C'est un peu comme avec le running : c'est évident que si vous vous entrainez 3 à 4 fois par semaine, il va vous falloir des gants qui tiennent le choc, et qui le tiennent sur la longueur. La mythique paire de Reyes à 159 € est probablement faite pour vous. Mais si c'est pour faire mumuse dans une soirée déguisée, vous avez une entrée de gamme à 19€ qui ira parfaitement.
Moi, je suis plutôt dans la catégorie intermédiaire, un peu bâtarde, de l'entrainement une fois par mois. Allez, deux fois par mois quand j'ai de la chance. Le reste du temps, je me concentre sur la course. Mais d'une part, je ne sais pas ce que l'avenir me réserve : j'aime vraiment la boxe, donc je serai peut-être amenée à en faire de plus en plus, surtout si ma condition physique continue de s'améliorer, et, d'autre part, il y a une grande différence entre faire les choses en amateur et les faire en dilettante. J'ai donc opté pour la qualité : fabrication en Thaïlande, revêtement en cuir véritable, plutôt qu'en simili, et bonne qualité d'absorption des impacts par le gant, plutôt que par mon poing. Une belle paire de Fairtex à 99 €, soldée à 89 €. Pascal m'a également fait prendre un protège-dent.... rouge.... Oui je sais je sais... vous avez hâte de voir la tête que j'aurai avec ça... :-)
Sur le côté du gant, une petite étiquette indique "10". Il ne s'agit pas de sa taille, mais de son poids : 10 ounce (chacun de mes gants fait donc 285,5 gr). Plus votre propre poids est élevé, plus celui de vos gants doit l'être : pour une femme de moins de 65 kg, des gants de 8 suffisent.

Je vous dirais bien qu'il ne reste plus qu'à les étrenner, mais c'est déjà fait ! Et vu l'état de mes phalanges au bout de 2 heures d'entrainement, je pense que c'est plutôt eux qui m'ont étrennée... C'est un peu comme une paire de chaussures neuves - les cloques en moins, tout de même : il faut le temps de les faire.


mardi 9 juillet 2013

La roulade avant

La semaine dernière, j’ai fait une roulade avant.
Ouais.

Vous savez, ce truc hyper naturel, qu’on fait tous quand on est gamin, en toute occasion, dans l’herbe, sur un tapis, un matelas, etc…? Eh bien à 37 ans, croyez moi, ça n’a plus rien, mais alors PLUS RIEN de naturel.

Le mieux, c’est encore d’essayer (je m’adresse bien évidemment aux adultes, et aux gens normaux, c'est à dire pas aux champions de gymnastique, ni aux champions de quoique ce soit, d’ailleurs).

Essayez ! Qu’avez-vous à perdre?... Votre dignité, certes, mais je crois qu’en la matière, je vous ai précédé depuis un moment.

Non franchement, essayez.

Asseyez vous sur vos talons, les paumes de mains (ou le bout des doigts) à terre dans l’alignement des épaules, enroulez votre tête sur votre sternum, et hop !... Jetez vous dans l’inconnu.
Je vous préviens, dans un premier temps, le cerveau est réticent. Ma nuque va casser. Je vais rester bloquée en haut et ma nuque va casser. Sous le poids de mes fesses, oui oui, bien sûr.
Mais le corps a de la mémoire. Le geste revient vite, grisant, étourdissant.

Se battre contre un mental persuadé d’avoir perdu d’avance, c’est toute l’année écoulée qui se résume dans ce petit geste de rien du tout.

Je suis restée absente de ce blog tellement longtemps que je ne savais plus comment renouer...
Faire comme si de rien n'était ? Mmmmmm... nan.
Tenter d'expliquer ce silence, peut-être ? Pas sûre de le comprendre moi-même... Mais je crois que j’ai eu peur de lasser. Et de devenir trop sérieuse, d’un coup. Trop obsédée. Trop chiante, quoi.


Alors pour éviter de l'être, trop chiante, je vais essayer de résumer les 10 derniers mois d’entrainement qui viennent de s’écouler en chiffres.
Voici ce que ça donnerait :
- 3 à 4 entrainements par semaine(course et musculation, boxe plus rarement)
- 3 courses de 10 km
- 72h de fierté euphorique après avoir franchi la ligne d’arrivée
- 2 tendinites
- 3 rhino-pharyngites
- 2 forfaits
- 12 km de cross en prévision pour septembre
- 2 grosses crises de larmes
- 853 fous-rires
- 2 paires de running
- 1 paire de chaussures de trail
- 19 kgs perdus (depuis le début)
- 0 régime