Un semi-marathon.
Ça paraît dingue, non ?
Je me revois, un mardi de janvier. Il fait froid, il est 21h et je m’échauffe, tant bien que mal, au bord de la piste d’athlé pour faire un fractionné. Je me dis que j’aurais dû me couper un bras le jour où je me suis inscrite. A priori, je vais mettre au moins trois heures pour finir cette course. Qu’est-ce qui m’a pris putain. Qu’est-ce qui m’a fait penser, que moi, du haut de mes 90 kg pour 1,62 m, j’allais pouvoir courir 21,1 km ?
...
Depuis que je me suis mise à la course à pied, il y a un peu plus de deux ans, c’est toujours pareil.
A peine ai-je passé la ligne d’arrivée d’une course, qu’ivre de bonheur et encore toute rougie d’effort, je songe déjà à m’inscrire à une course d’une difficulté supérieure à celle que je viens de réaliser. Généralement, j’en parle d’abord à mon coach, Pascal, sur un ton léger, genre "je me tâte"…
En fait c’est le terrain que je tâte. Le sien. Si je voyais passer la moindre lueur de doute dans ses yeux à ce moment-là, j’imagine que j’enterrerais le projet bien profondément. Mais à chaque fois, il m’écoute le plus sérieusement du monde, réfléchit, hoche la tête, puis imaginant déjà les contours d'un plan d'entrainement, m’assène simplement "c’est une très bonne idée, ma Caro".
J’ai annoncé que je voulais faire le semi-marathon de Paris en septembre 2013. Je venais de courir le Cross du Figaro, et j’étais heureuse. Heureuse de l’avoir fini, déjà, parce que 12 km avec du dénivelé, ce n’était pas gagné d’avance, et heureuse d’y avoir pris autant de plaisir. C’est la remarque d’un collègue à l’arrivée qui a tout déclenché : "Tu sais, les 12 km qu’on vient de faire, ça équivaut à 15 km sur du plat, c’est vachement bien !"… De 15 à 21, il n’y a qu’un pas !
...
Ouais.
Large, le pas.
Toutes séances cumulées, j’ai couru 111 km en octobre. Blessée lors d’un trail nocturne fin novembre, je n’ai pu reprendre l’entrainement que fin décembre. En janvier, il me restait donc à peine deux mois pour me préparer à l’épreuve qui devait se dérouler le 2 mars, à Paris.
Se préparer
C'est beau, un stade, la nuit. Mais c'est pas très rigolo. |
Quinze jour avant le semi, ma plus grande sortie. |
A propos de réserves, celles de glucides s’épuisent pas mal lors d’une telle épreuve. Mais j'ai toujours beaucoup de mal à de mastiquer pendant une course ; même un pruneau ou un abricot, ça ne passe pas. Donc je ne m’arrête jamais aux ravitaillements, sauf pour prendre de l’eau, évidemment. J’avais donc prévu de prendre un tube de gel énergétique au miel ou à la pomme après chaque heure d’effort. Deux petits tubes donc (je comptais sur le ravito final pour me requinquer) plus un gel antioxydant à prendre 20 minutes avant le départ. C'est très très sucré, mais franchement, en plein effort, ça sauve. A prendre en même temps qu'une bonne rasade d'eau.
S'équiper
J'ai profité de ce passage dans un magasin spécialisé dans le running pour m'acheter aussi de la crème Nok. Appliquée quotidiennement sur les parties de l'abdomen où il y a des frottements avec la brassière ou avec la ceinture du cardiofréquencemètre, elle permet de renforcer la peau. Lors de sorties longues en effet (en général à partir d'1h15 chez moi), les brûlures et autres cisaillements ne sont pas rares. C'est assez douloureux et cela met parfois des semaines à partir, alors un conseil : protégez-vous.Autre instrument indispensable avant de vous jeter dans le concert des semelles : des chaussettes. Achetez vous une paire de chaussettes pour distances longues. Dans ce rayon, deux écoles : vous avez le choix entre des chaussettes fines avec une contention importante (pour éviter tout jeu entre le pied et le textile), et des chaussettes "doublées" (du coup le frottement a lieu surtout entre les deux épaisseurs de tissus et non entre votre peau et la chaussette). J'ai essayé les deux, et seules les plus fines m'ont épargné les cloques.
A suivre : Vingt et un virgule un (2). Le Jour J.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire