Une petite scoliose,
Un disque pincé dans les lombaires,
Les pieds légèrement en appui vers l'extérieur,
Le corps qui porte trop sur l'avant des pieds,
Le bassin pas droit,
...
Wooow ! bienvenue chez Monstres & cie !
Suite à mes douleurs dans les ischios, je suis enfin allée voir le médecin, qui m'a envoyée faire une radio, puis une visite chez un podologue du sport.
J'en suis ressortie avec des semelles orthopédiques (hahaha sexyyyyy !) et des séances de rééducation du rachis chez le kiné.
Mais l'essentiel est que j'ai pu reprendre la course !
J'ai récupéré mes semelles lundi, et dès le lendemain, j'ai vu Pascal qui m'a fait faire un test de Cooper. Pas un demi, hein, mais un VRAI, de 12 minutes.
distance : 1.65 km
Vitesse moyenne : 8.3 km/h
Vitesse maximale : 11 km/h
FCM : 183
Plus que 8 jours avant la Parisienne...
Pascal m'a prévu un programme assez intense cette semaine, pour être prête le jour J. Je n'ai plus beaucoup de temps, et je suis toute tordue, mais je m'en fous, j'ai à nouveau le droit de mettre mes baskets, et il n'y a que ça qui compte.
vendredi 31 août 2012
mardi 21 août 2012
Une addiction positive ?
Addiction
positive : concept créé en 1976 par le docteur William Glasser pour
décrire le phénomène d'accoutumance à la pratique sportive, par
opposition aux addictions négatives (alcool, drogues, jeu)...
Démonstration.
Mercredi 15 août, 10h40
"Bon ben tu te reposes, totalement. Pas de course, tu peux aller à la piscine mais sans tes palmes". La sentence de Pascal aux symptômes que j'évoque à mon retour de vacances est sans appel. Si le médecin, que je vais essayer de voir au plus vite, aujourd'hui ou demain, me dit que les douleurs que j'éprouve le long de l'arrière des jambes sont d'origine musculaire, je serai la plus heureuse des joggeuses : un peu de repos et de décontractant feront l'affaire. Mais s'il s'agit d'une tendinite ou du nerf sciatique, ça risque d'être plus long à soigner.
La douleur est apparue pour la première fois lors de ma rando en pays basque. J'ai senti que ça lançait dans les ischio-jambiers. Quand ça s'est étendu progressivement du bas du fessier jusqu'en haut du mollet gauche, j'ai su que j'étais en train de tirer sur la corde, mais je n'avais pas d'autre choix que de marcher jusqu'au bout.
Rien de grave, demain je vois mon médecin, et samedi, je cours. C'est sûr.
Mercredi 15 août, 10h43
Mon médecin ne rentre que lundi matin. Merde.
Vendredi 17 août, 19h00
Eh ben c'est pas gagné !
Ce matin, j'ai littéralement mendié auprès de Pascal une séance de musculation des membres supérieurs. Hahahaha, une vraie junkie !... mais je voulais au moins bosser les pectoraux et les dorsaux pendant que je me repose les ischios. Inutile de vous dire que ce fût peine perdue : "repos, sauf piscine". Sans palmes. Genre "oui tu peux manger du chocolat. Sans cacao". Super. "Un chewing gum ? Mais tu le mâches pas, hein, déconne pas".... A une vingtaine de jours seulement de la Parisienne, cet arrêt forcé me mine le moral.
Pendant mes vacances, je suis allée courir 2 à 3 fois par semaine. Je commençais à chaque fois par un petit footing de 10 minutes à faible allure, puis j'enchainais avec un fractionné. A chaque nouvelle sortie, j'augmentais d'une minute le temps d'accélération. La première fois, j'ai commencé avec 7 séries d'1 à 2 minutes à allure soutenue, entrecoupées d'une minute de marche pour la récupération. Puis la fois d'après, j'ai fait 7 séries de 3 minutes, etc... jusqu'à, dimanche dernier : 7 séries de 6 minutes. Ce jour là, j'ai réussi à courir 7 km en une heure. J'ai réalisé pour la première fois que je n'étais pas inquiète pour La Parisienne.
Mais cette belle sérénité a été balayée avec l'arrêt des entrainements : j'ai l'impression que je suis en train de tout perdre.
Samedi 18 août, 10h00
Pfffffffff..
Dimanche 19 août, 12h40
Je suis allée faire 1000 m à la piscine, ce matin.
Que de la brasse.
C'était bien.
Mmm.
...
JE VEUX FAIRE UN FOOTIIIIING !!!
Je sais ce que vous allez me dire: c'est de la faute des endorphines.
Cette morphine naturelle, secrétée par le cerveau après plusieurs dizaines de minutes d'effort continu, donnerait des ailes à un lamantin neurasthénique. Et, de fait, je crois l'avoir ressentie pour la première fois dimanche dernier après 35 minutes de course, au beau milieu de mon dernier fractionné. Mon souffle est devenu soudainement plus fluide, alors que j'étais à 90% de ma fréquence cardiaque maximale (pas franchement une zone confortable, en principe), j'avais vraiment la sensation d'être portée, et je n'avais pas envie que ça s'arrête...
Mais dans l'addiction au sport, en tout cas dans celle que je ressens, il n'y a pas que ça. L'estime de soi est une drogue bien plus puissante que l'endorphine. Le plaisir de se voir progresser, par exemple. Il y a un mois, je courrais mes premiers 6 km en 60 minutes. Dimanche dernier, je les ai fait en 51 minutes ! Le plaisir de voir son corps reprendre forme... et celui enfin de retrouver de l'énergie, de la mobilité, et de la confiance en soi. Le sport est un espace de reconstruction de soi irremplaçable.
Le phénomène est donc indéniablement positif. Mais cela ne saurait faire oublier son caractère addictif. Que faire de la peur, si l’on s’arrête, de se retrouver à nouveau face à ses vieux démons ? Le vide et l’ennui, dont l’appétit vorace et sans fond rend impérieux qu’on les comble au quotidien, d’une manière ou d’une autre. Ceux que l’on a préféré glisser sous le tapis de course, plutôt que de les combattre à mains nues... Ce temps de repos forcé aura au moins eu le mérite de m’avoir fait me poser la question.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Running Addiction Scale (Champan et Castro, 1990)
Bien que me situant à seulement +1 sur l'échelle de la dépendance à la course, je me considère comme déjà bien mordue.
Et vous, où en êtes vous ?
1. Je cours très souvent et régulièrement. (+ 1)
2. Si le temps est froid, trop chaud, s’il y a du vent, je ne cours pas. (- 1)
3. Je n’annule pas mes activités avec les amis pour courir. (- 1)
4. J’ai arrêté de courir pendant au moins une semaine pour des raisons autres que
des blessures. (- 1)
5. Je cours même quand j’ai très mal. (+ 1)
6. Je n’ai jamais dépensé d’argent pour courir, pour acheter des livres sur la course,
pour m’équiper. (- 1)
7. Si je trouvais une autre façon de rester en forme physique je ne courrais pas. (- 1)
8. Après une course je me sens mieux. (+ 1)
9. Je continuerais de courir même si j’étais blessé. (-1)
10. Certains jours, même si je n’ai pas le temps, je vais courir. (+ 1)
11. J’ai besoin de courir au moins une fois par jour. (+ 1)
Mercredi 15 août, 10h40
"Bon ben tu te reposes, totalement. Pas de course, tu peux aller à la piscine mais sans tes palmes". La sentence de Pascal aux symptômes que j'évoque à mon retour de vacances est sans appel. Si le médecin, que je vais essayer de voir au plus vite, aujourd'hui ou demain, me dit que les douleurs que j'éprouve le long de l'arrière des jambes sont d'origine musculaire, je serai la plus heureuse des joggeuses : un peu de repos et de décontractant feront l'affaire. Mais s'il s'agit d'une tendinite ou du nerf sciatique, ça risque d'être plus long à soigner.
La douleur est apparue pour la première fois lors de ma rando en pays basque. J'ai senti que ça lançait dans les ischio-jambiers. Quand ça s'est étendu progressivement du bas du fessier jusqu'en haut du mollet gauche, j'ai su que j'étais en train de tirer sur la corde, mais je n'avais pas d'autre choix que de marcher jusqu'au bout.
Rien de grave, demain je vois mon médecin, et samedi, je cours. C'est sûr.
Mercredi 15 août, 10h43
Mon médecin ne rentre que lundi matin. Merde.
Vendredi 17 août, 19h00
Eh ben c'est pas gagné !
Ce matin, j'ai littéralement mendié auprès de Pascal une séance de musculation des membres supérieurs. Hahahaha, une vraie junkie !... mais je voulais au moins bosser les pectoraux et les dorsaux pendant que je me repose les ischios. Inutile de vous dire que ce fût peine perdue : "repos, sauf piscine". Sans palmes. Genre "oui tu peux manger du chocolat. Sans cacao". Super. "Un chewing gum ? Mais tu le mâches pas, hein, déconne pas".... A une vingtaine de jours seulement de la Parisienne, cet arrêt forcé me mine le moral.
Pendant mes vacances, je suis allée courir 2 à 3 fois par semaine. Je commençais à chaque fois par un petit footing de 10 minutes à faible allure, puis j'enchainais avec un fractionné. A chaque nouvelle sortie, j'augmentais d'une minute le temps d'accélération. La première fois, j'ai commencé avec 7 séries d'1 à 2 minutes à allure soutenue, entrecoupées d'une minute de marche pour la récupération. Puis la fois d'après, j'ai fait 7 séries de 3 minutes, etc... jusqu'à, dimanche dernier : 7 séries de 6 minutes. Ce jour là, j'ai réussi à courir 7 km en une heure. J'ai réalisé pour la première fois que je n'étais pas inquiète pour La Parisienne.
Mais cette belle sérénité a été balayée avec l'arrêt des entrainements : j'ai l'impression que je suis en train de tout perdre.
Samedi 18 août, 10h00
Pfffffffff..
Dimanche 19 août, 12h40
Je suis allée faire 1000 m à la piscine, ce matin.
Que de la brasse.
C'était bien.
Mmm.
...
JE VEUX FAIRE UN FOOTIIIIING !!!
Je sais ce que vous allez me dire: c'est de la faute des endorphines.
Cette morphine naturelle, secrétée par le cerveau après plusieurs dizaines de minutes d'effort continu, donnerait des ailes à un lamantin neurasthénique. Et, de fait, je crois l'avoir ressentie pour la première fois dimanche dernier après 35 minutes de course, au beau milieu de mon dernier fractionné. Mon souffle est devenu soudainement plus fluide, alors que j'étais à 90% de ma fréquence cardiaque maximale (pas franchement une zone confortable, en principe), j'avais vraiment la sensation d'être portée, et je n'avais pas envie que ça s'arrête...
Mais dans l'addiction au sport, en tout cas dans celle que je ressens, il n'y a pas que ça. L'estime de soi est une drogue bien plus puissante que l'endorphine. Le plaisir de se voir progresser, par exemple. Il y a un mois, je courrais mes premiers 6 km en 60 minutes. Dimanche dernier, je les ai fait en 51 minutes ! Le plaisir de voir son corps reprendre forme... et celui enfin de retrouver de l'énergie, de la mobilité, et de la confiance en soi. Le sport est un espace de reconstruction de soi irremplaçable.
Le phénomène est donc indéniablement positif. Mais cela ne saurait faire oublier son caractère addictif. Que faire de la peur, si l’on s’arrête, de se retrouver à nouveau face à ses vieux démons ? Le vide et l’ennui, dont l’appétit vorace et sans fond rend impérieux qu’on les comble au quotidien, d’une manière ou d’une autre. Ceux que l’on a préféré glisser sous le tapis de course, plutôt que de les combattre à mains nues... Ce temps de repos forcé aura au moins eu le mérite de m’avoir fait me poser la question.
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Running Addiction Scale (Champan et Castro, 1990)
Bien que me situant à seulement +1 sur l'échelle de la dépendance à la course, je me considère comme déjà bien mordue.
Et vous, où en êtes vous ?
1. Je cours très souvent et régulièrement. (+ 1)
2. Si le temps est froid, trop chaud, s’il y a du vent, je ne cours pas. (- 1)
3. Je n’annule pas mes activités avec les amis pour courir. (- 1)
4. J’ai arrêté de courir pendant au moins une semaine pour des raisons autres que
des blessures. (- 1)
5. Je cours même quand j’ai très mal. (+ 1)
6. Je n’ai jamais dépensé d’argent pour courir, pour acheter des livres sur la course,
pour m’équiper. (- 1)
7. Si je trouvais une autre façon de rester en forme physique je ne courrais pas. (- 1)
8. Après une course je me sens mieux. (+ 1)
9. Je continuerais de courir même si j’étais blessé. (-1)
10. Certains jours, même si je n’ai pas le temps, je vais courir. (+ 1)
11. J’ai besoin de courir au moins une fois par jour. (+ 1)
mercredi 15 août 2012
Bolides dans la Bruche
J'ai passé ma première semaine de vacances à Strasbourg, chez Stefanie, une amie que j'aime notamment pour sa belle énergie communicative. Elle a une telle détermination dans ce qu'elle entreprend, qu'avec elle, on a le sentiment que rien n'est impossible.
Le matin du 25 juillet, nous avons donc décidé de prendre les VTT sur l'épaule, et de partir en train pour Schirmeck. Cette petite commune est logée au creux de la vallée de la Bruche, une rivière qui s'écoule paisiblement de la lisière des Vosges jusqu'à l'Ill, aux portes de Strasbourg.
Un petit coup d'oeil à Mappy avant de partir : Schirmeck/Schiltigheim (le quartier où habitait Stef), 52 km.
Gloups.
Nous convenons très rapidement qu'il serait toujours possible de prendre le train à Molsheim, à mi-parcours, en cas de grosse fatigue. Mais pas après, car nous suivrons alors la piste cyclable le long du canal de la Bruche pendant 23 km, sans croiser la moindre gare.
Nous avons donc enfourché nos montures à Schirmeck à 10h45.
Cette première partie du trajet, faite sur une départementale vallonnée et passante, n'a pas été très agréable. Aux descentes, trop courtes, succédaient d'infernales montées. Au passage, je considère toute montée à vélo comme infernale. Même à 10%, même sur 1 minute, cherchez pas : c'est une montée de trop. Les descentes en revanche, sont toujours des moments d'intense félicité régressive, où je tente chaque fois, l'échine courbée sur le guidon, et tous coudes rentrés, de battre je ne sais quel record de vitesse.
Nous nous sommes arrêtées vers 12h pour pique-niquer dans un pré, quelques bons kilomètres avant Molsheim.
Une sieste plus tard, nous sommes reparties. A partir de Molsheim, et jusqu'à Strasbourg, le trajet a été beaucoup plus sympa, balisé de jolies maisons et de vestiges d'écluses, témoignant du long passé industriel du canal.
Construit sous Louis XIV par Vauban lui-même, il permettait en effet d'acheminer à bon port les matières premières destinées à la construction de Strasbourg...
... ce dont, lors des derniers kilomètres, je me foutais complètement. A ce moment là, la seule chose qui m'intéressait, c'était le Magnum qui attendait bien sagement mon retour dans le congélo. Avait-il des amandes ? Etait-il au chocolat au lait ou au chocolat blanc ?... Vauban aurait bien pu danser le jerk sous mes yeux que je ne l'aurais pas vu.
Cette dernière heure a été interminable. La chaleur, les douleurs un peu partout, les fourmis dans les mains... Je regardais ma montre tous les quarts d'heure en gémissant, et Stef jurait par tous les Saints Fessiers qu'elle ne remonterait pas de sitôt sur un vélo.
Nous nous sommes affalées sur le canapé, Magnum à la main, vers 16h et des brouettes. On eut dit que le vélo tout entier s'était essuyé sur mon mollet, noir de graisse. J'ai repensé au chemin parcouru dans la journée, et depuis quelques mois, puis je me suis endormie, le sourire fatigué mais heureux.
Le matin du 25 juillet, nous avons donc décidé de prendre les VTT sur l'épaule, et de partir en train pour Schirmeck. Cette petite commune est logée au creux de la vallée de la Bruche, une rivière qui s'écoule paisiblement de la lisière des Vosges jusqu'à l'Ill, aux portes de Strasbourg.
Un petit coup d'oeil à Mappy avant de partir : Schirmeck/Schiltigheim (le quartier où habitait Stef), 52 km.
Gloups.
Nous convenons très rapidement qu'il serait toujours possible de prendre le train à Molsheim, à mi-parcours, en cas de grosse fatigue. Mais pas après, car nous suivrons alors la piste cyclable le long du canal de la Bruche pendant 23 km, sans croiser la moindre gare.
Nous avons donc enfourché nos montures à Schirmeck à 10h45.
Cette première partie du trajet, faite sur une départementale vallonnée et passante, n'a pas été très agréable. Aux descentes, trop courtes, succédaient d'infernales montées. Au passage, je considère toute montée à vélo comme infernale. Même à 10%, même sur 1 minute, cherchez pas : c'est une montée de trop. Les descentes en revanche, sont toujours des moments d'intense félicité régressive, où je tente chaque fois, l'échine courbée sur le guidon, et tous coudes rentrés, de battre je ne sais quel record de vitesse.
Nous nous sommes arrêtées vers 12h pour pique-niquer dans un pré, quelques bons kilomètres avant Molsheim.
Une sieste plus tard, nous sommes reparties. A partir de Molsheim, et jusqu'à Strasbourg, le trajet a été beaucoup plus sympa, balisé de jolies maisons et de vestiges d'écluses, témoignant du long passé industriel du canal.
Construit sous Louis XIV par Vauban lui-même, il permettait en effet d'acheminer à bon port les matières premières destinées à la construction de Strasbourg...
... ce dont, lors des derniers kilomètres, je me foutais complètement. A ce moment là, la seule chose qui m'intéressait, c'était le Magnum qui attendait bien sagement mon retour dans le congélo. Avait-il des amandes ? Etait-il au chocolat au lait ou au chocolat blanc ?... Vauban aurait bien pu danser le jerk sous mes yeux que je ne l'aurais pas vu.
Cette dernière heure a été interminable. La chaleur, les douleurs un peu partout, les fourmis dans les mains... Je regardais ma montre tous les quarts d'heure en gémissant, et Stef jurait par tous les Saints Fessiers qu'elle ne remonterait pas de sitôt sur un vélo.
Nous nous sommes affalées sur le canapé, Magnum à la main, vers 16h et des brouettes. On eut dit que le vélo tout entier s'était essuyé sur mon mollet, noir de graisse. J'ai repensé au chemin parcouru dans la journée, et depuis quelques mois, puis je me suis endormie, le sourire fatigué mais heureux.
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