mercredi 15 août 2012

Bolides dans la Bruche

J'ai passé ma première semaine de vacances à Strasbourg, chez Stefanie, une amie que j'aime notamment pour sa belle énergie communicative. Elle a une telle détermination dans ce qu'elle entreprend, qu'avec elle, on a le sentiment que rien n'est impossible.
Le matin du 25 juillet, nous avons donc décidé de prendre les VTT sur l'épaule, et de partir en train pour Schirmeck. Cette petite commune est logée au creux de la vallée de la Bruche, une rivière qui s'écoule paisiblement de la lisière des Vosges jusqu'à l'Ill, aux portes de Strasbourg.
Un petit coup d'oeil à Mappy avant de partir : Schirmeck/Schiltigheim (le quartier où habitait Stef), 52 km.
Gloups.
Nous convenons très rapidement qu'il serait toujours possible de prendre le train à Molsheim, à mi-parcours, en cas de grosse fatigue. Mais pas après, car nous suivrons alors la piste cyclable le long du canal de la Bruche pendant 23 km, sans croiser la moindre gare.

Nous avons donc enfourché nos montures à Schirmeck à 10h45.
Cette première partie du trajet, faite sur une départementale vallonnée et passante, n'a pas été très agréable. Aux descentes, trop courtes, succédaient d'infernales montées. Au passage, je considère toute montée à vélo comme infernale. Même à 10%, même sur 1 minute, cherchez pas : c'est une montée de trop. Les descentes en revanche, sont toujours des moments d'intense félicité régressive, où je tente chaque fois, l'échine courbée sur le guidon, et tous coudes rentrés, de battre je ne sais quel record de vitesse.

Nous nous sommes arrêtées vers 12h pour pique-niquer dans un pré, quelques bons kilomètres avant Molsheim.


Une sieste plus tard, nous sommes reparties. A partir de Molsheim, et jusqu'à Strasbourg, le trajet a été beaucoup plus sympa, balisé de jolies maisons et de vestiges d'écluses, témoignant du long passé industriel du canal.





Construit sous Louis XIV par Vauban lui-même, il permettait en effet d'acheminer à bon port les matières premières destinées à la construction de Strasbourg...



... ce dont, lors des derniers kilomètres, je me foutais complètement. A ce moment là, la seule chose qui m'intéressait, c'était le Magnum qui attendait bien sagement mon retour dans le congélo. Avait-il des amandes ? Etait-il au chocolat au lait ou au chocolat blanc ?... Vauban aurait bien pu danser le jerk sous mes yeux que je ne l'aurais pas vu.

Cette dernière heure a été interminable. La chaleur, les douleurs un peu partout, les fourmis dans les mains... Je regardais ma montre tous les quarts d'heure en gémissant, et Stef jurait par tous les Saints Fessiers qu'elle ne remonterait pas de sitôt sur un vélo.

Nous nous sommes affalées sur le canapé, Magnum à la main, vers 16h et des brouettes. On eut dit que le vélo tout entier s'était essuyé sur mon mollet, noir de graisse. J'ai repensé au chemin parcouru dans la journée, et depuis quelques mois, puis je me suis endormie, le sourire fatigué mais heureux.






2 commentaires:

  1. ...Et ce n'est qu'un début ! Bigre, tu m'impressionnes, avec tes vacances olympiques ;-), et pas seulement quand tu râles devant une pente à 10% (soit je suis vraiment pas sportive, soit pas matheuse, mais moi ça me paraît déjà beaucoup...)
    En tout cas, je suis ravie de te retrouver, avec une patate d'enfer bien communicative !
    Gros bisous pétants (le feu)

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    1. Héhé merci ma Rtiflette ! ;-) Mais je t'assure que 10% (pas 10° hein), c'est pas grand chose. Je t'appelle demain, gros bisous d'ici là !!

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