samedi 8 septembre 2012

J - 1

J-1, tout va bien.

Enfin tout va bien... Faut le dire vite.

J'alterne entre des moments d'intense confiance : je suis entraînée, je sais que je peux faire cette course de 6 km, il va faire beau, je serai avec des filles super chouettes et dynamiques... et des instants de doutes affreux : d'abord, la course, elle n'est pas de 6 km, mais de 6.3 km et croyez moi que les 300 mètres en plus je vais les sentir passer, ensuite, la dernière fois que je suis partie courir 5 km, j'ai regardé ma montre tous les 100 mètres à partir du 4ème kilomètre, en priant pour que ça s'arrête, et enfin il ne va pas faire beau mais CHAUD ; sachant je vais attendre deux heures avant le top départ (28 000 participantes, un départ toutes les 7 minutes entre 9h45 et 11h), comment je vais faire si j'ai envie de faire pipiiiiiii ?!?...

Bref, J-1, (presque) tout va (à peu près) bien.

Ma semaine a été pauvre en vie sociale. Très pauvre. Je crois que j'ai rarement vu aussi peu de potes. J'ai même refusé une soirée pour aller m'entrainer... Mais, mais, mais... j'ai noué une relation très intime avec la Coulée verte. J'ai couru en effet presque tous les soirs sur cette ancienne voie ferrée qui, bordée d'arbres et d'arbustes, quelques mètres tantôt au dessus tantôt en dessous du niveau des habitations, trace un rayon de fraicheur du cœur de la capitale jusqu'à la porte de Montempoivre, à la lisière du bois de Vincennes.

J'ai été très étonnée, cette semaine, de constater qu'il m'était beaucoup moins pénible de courir 12 minutes à 8.3 km/h (lors de mon dernier Cooper) que 24 minutes à 7 km/h. La raison est très simple : moins vous avez de vitesse, plus vous pesez sur vos muscles, donc plus vous les ressentez. C'est un peu comme quand vous montez les marches d'un escalier en faisant des gestes lents. Vous risquez d'avoir une sensation de lourdeur et de fatigue plus importante que si vous montez cet escalier quatre à quatre. Dans ce dernier cas, vous serez plus essoufflé, c'est certain, la fréquence cardiaque s'accélérant. Mais grâce à votre force d'inertie, la sensation de lourdeur sera moindre. Il est donc intéressant d'alterner de longs exercices d'endurance fondamentale (par exemple 45 min au cours desquels votre fréquence cardiaque ne dépasse pas les 75%) et des fractionnés (alternance d'accélérations sur quelques minutes, puis de récupérations).

J'ai fini la semaine sur les rotules.

C'était le but d'ailleurs. Si Pascal m'a fait courir tous les soirs, alors que d'ordinaire mes entrainements sont espacés d'au moins un jour de repos, c'est parce qu'en fatiguant l'organisme plus que d'habitude, sans lui laisser le temps de totalement récupérer, on l'amène, le jour où l'entrainement s'arrête, à "surcompenser". C'est à dire non seulement à récupérer ses anciennes capacités de manière optimale, mais aussi à les dépasser. J'ai donc couru mardi, mercredi, jeudi et vendredi, mais aujourd'hui, je n'ai strictement rien fait, à part voir des amis, me faire faire un massage thaï traditionnel et manger des pâtes.

En principe donc, je devrais arriver au Trocadéro demain avec mes réserves de glycogène et d'oxygène bien à bloc. Reste à bien dormir cette nuit, et à ne pas trop cogiter au top départ. Et ça, c'est pas gagné. :-)

...

Et vous, vous souvenez vous de votre premier challenge sportif ?



3 commentaires:

  1. Réponses
    1. Pas encore eu le temps d'écrire le compte-rendu de la course, mais je fais ça cette semaine, c'est promis !!

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  2. je prends donc mon mal en patience ;-)

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