samedi 19 mai 2012

Ischémie mésentéquoi ?!

Vous vous souvenez qu'après le demi-Cooper de mercredi soir, j'avais encore envie d'en découdre ? Et que j'avais suggéré à mon coach préféré de me concocter un petit programme pour le lendemain ?
J'ai encore perdu une occasion de me taire.

Jeudi, 12h30, direction la salle de sport.

Après un petit échauffement, j'ai débuté une première session de 10 minutes sur le tapis de course, alternant marche rapide (5.5 km/h) et course lente (6.5 km/h).
Puis j'ai attaqué le corps de la séance. Pascal m'avait dit : "tu fais 20 minutes en fractionné, en alternant 2 minutes à 7,8 km/h et 1 minute de récupération à 6,5 km/h".
Déjà, j'aime bien la notion de récupération à 6.5 km/h...
On sent le loup, voyez.
On ne le voit pas encore, mais on le sent, tapi et ricanant, dans l'ombre du cardio-fréquencemètre.

Me voilà donc partie pour 7 accélérations de 2 minutes.

J'ai tenu bon les trois premières accélérations, mais à la fin de la 3ème, je ne suis pas arrivée à récupérer en courant. Ni même en marchant. Je me suis arrêtée, un peu déçue de ne pas remplir le contrat. Mais je suis tout de même repartie, une minute plus tard, pour une 4ème accélération. Puis pour une 5ème, toujours à 7.8 km/h.
La classe ?
Non.
Non, car c'est là que j'ai commencé à avoir envie de vomir. Là, direct, sur le tableau de bord du tapis de course. J'ai récupéré à l'arrêt pendant 3 minutes. Je n'arrivais plus à respirer, j'avais la tronche cramoisie, et puis cette nausée là, qui me collait au plexus... J'ai tout de même repris pour faire les deux dernières accélérations en m'arrêtant 1 minute entre les deux.

Pour la 3e et dernière session de 10 minutes, Pascal m'avait dit "soit tu peux continuer en fractionné" (hahahahaa !!!) soit tu récupères en courant à faible allure ou en marchant, je ne sais plus trop. Mais de toute façon, je n'ai pas pu aller au delà d'une petite marche à 4 km/h. J'étais cramée.

Avoir la nausée en courant, c'est extrêmement fréquent. Même moi, j'en avais entendu parler. Mais à quoi est-ce dû ? Apparemment, ces nausées, et d'autres troubles plus graves selon l'intensité et la longueur de l'effort, sont causées par une ischémie mésentérique. Il s'agit d'un apport insuffisant en oxygène vers le système digestif, délaissé le temps de la course par l'organisme, qui va alimenter en priorité les organes actifs, en l’occurrence les muscles. J'ai eu les viscères un peu asphyxiés, quoi voilà.
Selon Pascal, on s'y habitue. On ne s'y fait jamais, mais on s'y habitue.
Heurk.


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