jeudi 7 juin 2012

Le développé couché

Mardi 5 juin 2012. 20h30.

Je cale une dernière fois mon dos sur le banc de musculation, en me répétant les consignes que Pascal vient de me donner : les coudes dans l'alignement des épaules, les avant-bras à la perpendiculaire des bras, les mains dans la projection...
- Saisis la barre.
La barre de musculation est accrochée au dessus de mes yeux. Je la saisis et la porte devant moi en tendant bien les bras, coudes verrouillés... Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c'est toujours dans ces moments là qu'on pense au pire truc qui pourrait arriver. Je ne sais pas pourquoi. Pas assez de pression, sans doute. Imagine, tu lâches prise subitement, et la barre vient s'écraser lourdement contre ta poitrine, craaack !... C'est d'autant plus ridicule que cette barre est à vide, qu'elle pèse 15 kg, et que Pascal me surplombe, prêt à l'attraper au moindre signe de faiblesse de ma part.
Biiiiiiiiiiiiiiip.
Un bip long : j'abaisse la barre au niveau de mon sternum. Elle ne pèse vraiment pas lourd. Ça tombe bien, parce qu'au prochain bip, je devrai lancer la barre le plus fort possible devant moi, sans la lâcher bien sûr.
Biiip.
Ah ok, ça fait ça. C'est marrant. Mais je n'ai pas tout donné. Or le but de ce test, c'est quand même de calculer ma vitesse et ma puissance maximale. Au prochain bip je tenterai de faire mieux.
Biiip.
Et ainsi de suite.
J'enchaîne 5 répétitions.
Bip bip.
Je repose enfin la barre sur son socle.

Le Myotest, l'instrument de mesure qui est fixé sur la barre, m'indique qu'en théorie, le poids maximal que je peux ainsi porter en développé couché, c'est 40 kg.
"Eh ben on va vérifier ça tout de suite !"
Je jette un regard amusé et avide de curiosité à Pascal : ouais, allez, chiche, vérifions, c'est cool, yeaaaaah, give me five !!
....
Parce qu'à ce moment là, je n'ai aucune idée ce que ça représente, 40 kg.
Mais c'est un âne mort, en fait.
Un petit âne mort.
Allez, un mini-âne.
Mais qui fait bien le mort, en revanche.

Pascal a fixé des poids à chaque bout de la barre et nous avons recommencé l'exercice (en ne faisant qu'une répétition). J'ai tout de suite vu l'intérêt d'avoir un sparring partner au dessus de moi, prêt à saisir la barre en cas de pépin. Parce que, croyez moi, la remontée est très très longue. J'entendais mon cerveau m'intimer de pousser, mes muscles me hurler de tenir bon... et les lois de la gravité se taper un bon vieux fou-rire.

A partir de la semaine prochaine, finis les pectoraux et les dorsaux sur la machine, Pascal m'annonce qu'il me fera des entrainements de musculation comprenant des développés-couchés, et toujours des squats, mais en portant, là aussi, une barre sur les épaules...
...
Vous le sentez, vous aussi, qu'on n'a pas fini de se marrer ? ;-)

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